Patrick Siméon a eu plusieurs vies…toutes dominées par la passion.

La passion des taureaux d’abord, et pour toujours, qui le poussera à aller au-devant de la mort dans un face-à-face avec l’animal sauvage qui a failli lui coûter la vie.

La passion de l’art ensuite, prolongement naturel de celle des taureaux pour lui. Moins physiquement risquée mais tout aussi violente et sublime à la fois. Devenu homme et taureau, c’est une lutte créative avec lui-même permanente où se mêlent instinct et pulsion.

Véritable autodidacte, sa démarche est aussi expérimentale que réfléchie (inconsciemment). Son regard se nourrit sans cesse de ce qui l’entoure, de ce qu’il voit, entend, touche, aime, ressent…pour le restituer dans une explosion de couleurs et un tourbillon de formes, où s’exprime toute la force et la douceur de son Être.

Patrick Siméon a plusieurs vies… toutes dominées par la passion.

Les peintures présentées sont réalisées sur des papiers de macules d’impression, sur des revers d’affichage public, sur des papiers récupérés à droite, à gauche, au fil de ses balades, sur des vieilles planches de bois. Ce principe de récupération s’inscrit dans le courant artistique support/surface, qui consiste à faire revivre un support destiné à la destruction en œuvre d’art.

Patrick Simeon

MOI…

J’ai 60 ans et j’ai été raseteur professionnel en course camarguaise pendant 17 ans. A 37 ans, j’ai arrêté ma carrière sportive et changé de vie…

Amoureux de l’art mais sans bagage ni diplôme, j’ai eu la chance de rentrer au Musée des Cultures Taurines de Nîmes en tant que régisseur des œuvres.

En parallèle à mon activité professionnelle, j’ai réalisé la scénographie d’une centaine d’expositions, en France et en Espagne, tant avec des artistes locaux que des artistes de renommée internationale, comme Claude Viallat, Combas, Hervé Di Rosa, Richard Texier, Lucien Clergue, Arroyo, Luciano Castelli…

Récemment, j’ai encore changé de vie…et après tant d’années à côtoyer et à exposer des artistes, je me suis lancé dans la création il y a à peine cinq ans et j’ai déjà pu faire 21 expositions.  Véritable défi personnel, peindre, découper, coller est aussi pour moi, et avant tout, un plaisir immense qui m’emporte dans des univers que je n’aurais jamais exploré autrement.

Et puis j’écris aussi, des romans, trois en trois ans, pas si mal…

Voilà, j’ai 60 ans et je découvre encore comme un enfant… et j’espère  que ça va continuer encore longtemps !